Visiter: Ruez-vous au château Točník
A force de vous inciter à ne pas visiter les châteaux pourris de la région, vous allez finir par penser qu'il n'y a que ça. Eh bien non! Chères lectrices, chers lecteurs, après avoir craché vomi sur de somptueux palaces hautement prétentieux, guindés, puant la vanité et la suffisance, je me devais d'inverser la tendance en vous dégotant un splendide édifice digne d'un blog élogieux et d'un commentaire zélateur. Et bien voilà, j'ai trouvé. Ayant chaussé mes botes de pèlerins, je me suis vaillamment lancé à l'assaut de la région, et croyez-moi qu'en la saison à laquelle je m'y suis lancé (à l'assaut), ben l'en fallait une bonne croûte de courage et de volonté (froid, nuit, zanimaux sauvages, sorcières, vampires, et lycanthropes). Enfin le résultat est là, j'ai réussi à vous dénicher la bête rare insolite qui se cache sous le nom de "Hrad Točník" (en francais, "Château -fort- T O T C H N I Q U E"). C'est beau, c'est simple, c'est naturel, c'est authentique, ça respire l'histoire du pays, bref, c'est comme je l'aime. Et en plus c'est unique. Vous ne trouverez plus nulle part (même pas hors Tchéquie) une telle architecture chateauforteresque car bien qu'en pleine vogue en ces temps, elle fut stoppée net par les guerres hussites qui suivirent, ainsi les autres édifices de ce style ont été soit entièrement détruits, soit reconstruits, mais "Točník" est le seul exemplaire encore vivant.
Alors commençons par le début, à savoir comment c'est qu'on y va et où que c'est. Ben c'est à 50 km de Prague, en direction de "Plzeň", sur l'autoroute,
pis vous sortez à "Žebrák". Ensuite, y a plus qu'à suivre les instructions sur les panneaux (suivre "Žebrák" ou "Točník"), pouvez pas vous perdre, sérieux, pour une fois c'est bien indiqué. Sinon y a aussi le bus, mais faut changer au moins une fois (des fois même 2 fois), alors c'est la galère (totale), donc j'vais pas vous le détailler ici, mais sachez que ça existe (mais c'est la galère). Arrivé sur place, vous trouverez un parking (gratos, mais non gardé, donc attention Prudence! Enfin gratos, quand j'y étais, parce que sur le site officiel ils disent qu'il est payant?!), alors n'hésitez pas à y garer la voiture parce que de toutes façons vous ne pourrez pas aller plus près du château (en voiture). Ah oui, et l'autre de château qui se trouve à gauche juste en arrivant, avec sa grande tours qu'on la voit de loin, c'est "Žebrák". Celui-là, j'ai volontairement fait l'impasse dessus parce que les loups affamés les crocs plantés dans mes bas de pantalon commençaient à me peser, et je me suis dit que je n'allais pas me cogner les 238 marches de la dite tours avec les autres lupus en plus. Alors je ne vais pas vous en parler aujourd'hui, mais vous pouvez le visiter aussi en redescendant du "Točník" (s'il vous reste du jour avant la tombée de la nuit, c'est pas éclairé et vous risquez de marcher sur un lutin).
La prochaine étape, c'est la montée au château, calvaire, chemin de croix et golghotage pénible, je vous le dis de suite. Alors chais pas si vous aussi, vous vous êtes rendu compte d'un truc remarquablement couillon, mais alors moi oui. C'est cette inepte propension quasi maladive chez les châtelains médiévaux à faire constamment maçonner leur gourbi caillouteux à l'extrémité la plus inaccessible et inhospitalière possible de leur bout de terrain. Stupéfiant, chais pas moi, c'est dingue ça, manque patent d'imagination, séquelles de la consanguinité, poliomyélite infantile, ou combinaison de ces divers éléments? Ca se voit qu'eux ne se cognaient pas les bouteilles de bière, les barriques de picrate, les sacs de charbon ni les pizzas-minute à dos de mulets... Bref, une fois arrivés, z'avez plus qu'à prendre les billets et la documentation qui vont bien (en français aussi, si si!), et hop, le château est à vous. Eh ouais, et c'est pas des blagues, sérieux, une fois que vous avez vos ticsons, vous pouvez aller partout de par vous-même, tout seul, personne pour vous montrer ce qu'il faut regarder et combien de temps, pas de p'tit vieux aux aguets pour vous avoir constamment à l'oeil, libre de faire comme bon vous semble, même vous casser une jambe dans les ruines (voire les 2 pour les plus pervers). Alors attention aux moutards, bon c'est sûr, ils vont adorer, cependant tenez-les à l'oeil car c'est des ruines, et donc ils risquent de se prendre les pieds dans des trucs qu'ils devraient pas, et des fois c'est même assez sombre dedans les salles. C'est pas que ce soit dangereux, non, mais faites gaffe quand même, vous savez comment c'est un mignard.
Quelques éléments historiques, mais vraiment rapidement, parce que sinon c'est pas la peine que vous y alliez si je vous raconte tout. Pis la dame qui distribue les petits guides qui vont bien dans leur pochette plastique sera 'achement déçue. Donc le "château Točník" a été construit consécutivement à l'incendie de 1395 qui avait ravagé le "Château Žebrák" après que la femme de ménage ait oublié d'éteindre les bougies en partant. En fait, cela faisait plutôt l'affaire du roi "Václav IV" (à ne pas confondre avec le roi "Charles IV", son père, ah et s'il vous plait, mais là j'insiste, prononcez V A T S L A V et non V A K L A V, de grâce) donc du roi "Václav IV" qui en avait assez d'habiter dans un château en plaine ("Žebrák") d'où il ne pouvait rien voir le soir chez les voisins, ni faire de la luge en hiver sur les pentes enneigées. Aussi, et pour remédier à ces contrariétés, il fit construire le nouveau château en hauteur, mais seulement à 500 mètres du précédent afin de ne pas être trop éloigné de la brasserie du village qu'il affectionnait particulièrement. A sa mort, le château revint à son frère "Zikmund" ("Sigismond" en français, principal responsable du fameux bordel dans l'Europe centrale du début du XV ème siècle connu sous le nom de "guerres hussites"), puis par la suite passa de main en main (entre ducs, comtes, rois, et princes) car tombé en désuétude face à d'autres châteaux plus grands et plus prestigieux. Ben oui les ingrats revêches, ils avaient totalement oublié à quel point cette magnifique résidence était pratique, idéalement située sur l'autoroute Nuremberg – Prague à l'époque où la vitesse de déplacement était de 40 km par jour, ils avaient totalement oublié à quel point les tavernes locales étaient accueillantes et les sommelières ensorcelantes, ils avaient totalement oublié à quel point la salle royale était vaste et conviviale (la plus grande du royaume en ce temps, 34x15 m contre seulement 22x8,5 m à "Karlštejn", 32x9 m pour la salle romane du "Château de Prague", et 28x8 pour le château "Křivoklát"), bref, ils avaient totalement oublié qu'en cet extraordinaire château il faisait bon vivre. Il fut racheté en 1923 par le "club des touristes tchécoslovaques" pour une bouchée de pain rassis. Ces ânes bâtés y apportèrent des "transformations" inconséquentes et irréparables sans la moindre supervision de personnes ni ministères compétents (en particulier la pose d'une chape en béton dans diverses salles dont la salle royale détruisant à jamais les dalles en faïence de Quimper spécialement commandées par le roi "Václav IV" pour célébrer le succès de son opération de la prostate en 1404). Apres 1945 le château redevint, et est encore aujourd'hui, la propriété de l'état.
Sinon vous y trouverez même une vieille buvette médiévale, au fond, bien cachée, mais elle y est. En dessous du pont qui mène au château se trouvent des ours, des vrais, pis il y a aussi des cochons (Fru-fru et Mojito), des moutons et des biques, mais je ne les ai pas vus les bestiaux car j'y étais hors saison. En été, il y a des tas d'attractions (vérifiez sur le site Internet les dates), genre combats de preux chevaliers (à pieds), simulation d'attaque du château par de féroces suédois, enlèvement et viol de la châtelaine (avec participation du public adulte, inscription et visite médicale préalables nécessaires), éventration à la hache du châtelain et dissémination de ses tripes sanguinolentes aux quatre vents sur les remparts du château (ateliers pour enfants, prévoir un tablier et des affaires de rechange), bref, tout pour vous amuser la journée entière. C'est super, c'est bien fiche, et ça va plaire à toute la famille, alors allez-y!
Alors commençons par le début, à savoir comment c'est qu'on y va et où que c'est. Ben c'est à 50 km de Prague, en direction de "Plzeň", sur l'autoroute,
pis vous sortez à "Žebrák". Ensuite, y a plus qu'à suivre les instructions sur les panneaux (suivre "Žebrák" ou "Točník"), pouvez pas vous perdre, sérieux, pour une fois c'est bien indiqué. Sinon y a aussi le bus, mais faut changer au moins une fois (des fois même 2 fois), alors c'est la galère (totale), donc j'vais pas vous le détailler ici, mais sachez que ça existe (mais c'est la galère). Arrivé sur place, vous trouverez un parking (gratos, mais non gardé, donc attention Prudence! Enfin gratos, quand j'y étais, parce que sur le site officiel ils disent qu'il est payant?!), alors n'hésitez pas à y garer la voiture parce que de toutes façons vous ne pourrez pas aller plus près du château (en voiture). Ah oui, et l'autre de château qui se trouve à gauche juste en arrivant, avec sa grande tours qu'on la voit de loin, c'est "Žebrák". Celui-là, j'ai volontairement fait l'impasse dessus parce que les loups affamés les crocs plantés dans mes bas de pantalon commençaient à me peser, et je me suis dit que je n'allais pas me cogner les 238 marches de la dite tours avec les autres lupus en plus. Alors je ne vais pas vous en parler aujourd'hui, mais vous pouvez le visiter aussi en redescendant du "Točník" (s'il vous reste du jour avant la tombée de la nuit, c'est pas éclairé et vous risquez de marcher sur un lutin).
La prochaine étape, c'est la montée au château, calvaire, chemin de croix et golghotage pénible, je vous le dis de suite. Alors chais pas si vous aussi, vous vous êtes rendu compte d'un truc remarquablement couillon, mais alors moi oui. C'est cette inepte propension quasi maladive chez les châtelains médiévaux à faire constamment maçonner leur gourbi caillouteux à l'extrémité la plus inaccessible et inhospitalière possible de leur bout de terrain. Stupéfiant, chais pas moi, c'est dingue ça, manque patent d'imagination, séquelles de la consanguinité, poliomyélite infantile, ou combinaison de ces divers éléments? Ca se voit qu'eux ne se cognaient pas les bouteilles de bière, les barriques de picrate, les sacs de charbon ni les pizzas-minute à dos de mulets... Bref, une fois arrivés, z'avez plus qu'à prendre les billets et la documentation qui vont bien (en français aussi, si si!), et hop, le château est à vous. Eh ouais, et c'est pas des blagues, sérieux, une fois que vous avez vos ticsons, vous pouvez aller partout de par vous-même, tout seul, personne pour vous montrer ce qu'il faut regarder et combien de temps, pas de p'tit vieux aux aguets pour vous avoir constamment à l'oeil, libre de faire comme bon vous semble, même vous casser une jambe dans les ruines (voire les 2 pour les plus pervers). Alors attention aux moutards, bon c'est sûr, ils vont adorer, cependant tenez-les à l'oeil car c'est des ruines, et donc ils risquent de se prendre les pieds dans des trucs qu'ils devraient pas, et des fois c'est même assez sombre dedans les salles. C'est pas que ce soit dangereux, non, mais faites gaffe quand même, vous savez comment c'est un mignard.
Quelques éléments historiques, mais vraiment rapidement, parce que sinon c'est pas la peine que vous y alliez si je vous raconte tout. Pis la dame qui distribue les petits guides qui vont bien dans leur pochette plastique sera 'achement déçue. Donc le "château Točník" a été construit consécutivement à l'incendie de 1395 qui avait ravagé le "Château Žebrák" après que la femme de ménage ait oublié d'éteindre les bougies en partant. En fait, cela faisait plutôt l'affaire du roi "Václav IV" (à ne pas confondre avec le roi "Charles IV", son père, ah et s'il vous plait, mais là j'insiste, prononcez V A T S L A V et non V A K L A V, de grâce) donc du roi "Václav IV" qui en avait assez d'habiter dans un château en plaine ("Žebrák") d'où il ne pouvait rien voir le soir chez les voisins, ni faire de la luge en hiver sur les pentes enneigées. Aussi, et pour remédier à ces contrariétés, il fit construire le nouveau château en hauteur, mais seulement à 500 mètres du précédent afin de ne pas être trop éloigné de la brasserie du village qu'il affectionnait particulièrement. A sa mort, le château revint à son frère "Zikmund" ("Sigismond" en français, principal responsable du fameux bordel dans l'Europe centrale du début du XV ème siècle connu sous le nom de "guerres hussites"), puis par la suite passa de main en main (entre ducs, comtes, rois, et princes) car tombé en désuétude face à d'autres châteaux plus grands et plus prestigieux. Ben oui les ingrats revêches, ils avaient totalement oublié à quel point cette magnifique résidence était pratique, idéalement située sur l'autoroute Nuremberg – Prague à l'époque où la vitesse de déplacement était de 40 km par jour, ils avaient totalement oublié à quel point les tavernes locales étaient accueillantes et les sommelières ensorcelantes, ils avaient totalement oublié à quel point la salle royale était vaste et conviviale (la plus grande du royaume en ce temps, 34x15 m contre seulement 22x8,5 m à "Karlštejn", 32x9 m pour la salle romane du "Château de Prague", et 28x8 pour le château "Křivoklát"), bref, ils avaient totalement oublié qu'en cet extraordinaire château il faisait bon vivre. Il fut racheté en 1923 par le "club des touristes tchécoslovaques" pour une bouchée de pain rassis. Ces ânes bâtés y apportèrent des "transformations" inconséquentes et irréparables sans la moindre supervision de personnes ni ministères compétents (en particulier la pose d'une chape en béton dans diverses salles dont la salle royale détruisant à jamais les dalles en faïence de Quimper spécialement commandées par le roi "Václav IV" pour célébrer le succès de son opération de la prostate en 1404). Apres 1945 le château redevint, et est encore aujourd'hui, la propriété de l'état.
Sinon vous y trouverez même une vieille buvette médiévale, au fond, bien cachée, mais elle y est. En dessous du pont qui mène au château se trouvent des ours, des vrais, pis il y a aussi des cochons (Fru-fru et Mojito), des moutons et des biques, mais je ne les ai pas vus les bestiaux car j'y étais hors saison. En été, il y a des tas d'attractions (vérifiez sur le site Internet les dates), genre combats de preux chevaliers (à pieds), simulation d'attaque du château par de féroces suédois, enlèvement et viol de la châtelaine (avec participation du public adulte, inscription et visite médicale préalables nécessaires), éventration à la hache du châtelain et dissémination de ses tripes sanguinolentes aux quatre vents sur les remparts du château (ateliers pour enfants, prévoir un tablier et des affaires de rechange), bref, tout pour vous amuser la journée entière. C'est super, c'est bien fiche, et ça va plaire à toute la famille, alors allez-y!
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