Festival: Le demi-marathon de Prague
Alors c'est pas seulement parce que je n'avais rien de mieux à faire que je suis allé voir le demi-marathon de Prague 2006, c'est aussi et surtout pour faire des photos que je ne fais pas souvent, des photos de coureurs en mouvement, et croyez-moi c'est pas le plus simple (mais j'ai du talent :-) L'autre truc aussi quand même, c'est que des personnes (à priori) normalement constituées puissent courir quelques 21km sans sonner à la porte de St Pierre avant l'arrivée, relève pour moi de la stupéfaction (et je ne vous parle même pas du vrai marathon, les 42 bornes et quelques mètres). Et donc tout ceci m'a tout naturellement conduit sur les traces du tracé officiel du "Machin Prague Half Marathon" long de 21,0975km (puisque le vrai fait 42,195km) et qui s'est déroulé le samedi 1 avril 2006 à partir de 12:00. J'en profite de suite pour vous mettre la fabuleuse couillonnerie dont je suis plutôt fier et à laquelle vous avez échappé de justesse. Le 1er avril, vous savez, c'est le poisson d'avril, et donc j'ai faillit vous mettre en titre de cette publie: "Prague le 1er Avril: mare à thons". Ouah l'aut', mort de rire, trop fort le Strogoff, sans dec...
Bon, et pourquoi alors le "Machin Prague Half Marathon", parce que moi, "Machin", j'en avais jamais entendu parler!? Donc curieux que je suis, je me suis empressé d'aller voir sur la toile mondiale qui est cet obscur "Machin", et là j'ai appris que "Machin" était une société de "Sport und Modegesellschaft m.b.H", autrement dit une "société de mode et sportive m.b.H." :-) Vous aurez reconnu à la langue que la société en question est d'origine germanique, et Autrichienne pour tout vous dire. Ben moi je ne connaissais pas, du tout, jamais entendu parler. Mais pas grave, du tout non plus, parce que la société en question ne m'est pas sympathique. Je m'explique. Le truc que je ne trouve pas terrible du tout du tout (et je modère mes propos), c'est que leur site tchèque (.cz) n'est qu'en Allemand. Et ouais, et donc pour moi, c'est soit de l'arrogance, soit de la bêtise, soit un subtil mélange des 2 dont j'ignore respectivement les proportions. Ben oui, que leur point-até (.at) ou point-come (.com) soit en Allemand OK, normal, c'est chez eux, mais le royaume de Bohême ne faisant plus partie depuis 88 ans de l'empire d'Autruchon-gris, il eût été souhaitable que leurs pages point-cézede (.cz) fussent au moins en Anglais, si pas en Tchèque. Non, vous ne trouvez pas? Ben moi si. Et c'est pour cette raison que je ne leur ferai pas la moindre publicité dans ma publication.
Samedi matin je me suis réveillé tard, et de surcroît j'avais pris des engagements après le départ du demi-marathon qui me retiendraient à l'extérieur pour le reste de la journée et de la soirée. Cela n'aurait pas eu de conséquence déplaisante si je n'avais pas dû encore accomplir des tâches extrêmement importantes mais surtout urgentes. Il ne me restait plus une paire de chaussettes propres à enfiler le lendemain (importance moyenne, urgence totale). Je n'avais pas consulté mes E-Mails la veille et je me sentais agité (importance moyenne, urgence haute), j'étais à marée basse dans ma caisse à bières et l'épicerie du coin fermait à midi pour le reste du week-end (importance absolue, urgence maximale), plus d'autres petites choses que de doute façon, par manque de temps, je dû forcement reporter. Une fois le tréfi... le trifé... le tri fait (c'était le matin au réveil, alors forcément), et les actions urgentissimes accomplies, je m'empressais vers le pont Charles d’où partait la demi-grande course.
Dans tout le parc de Kampa des furieux fanatiques courraient déjà, ce qui pour moi fut le premier étonnement. Ben forcément, si je devais me taper 21km, j'économiserais mes forces au maximum, genre je me ferais déposer en voiture par un ami au pied du point de départ histoire d'arriver en courant au moins jusqu'à l'autre bout du pont. Ben non. Mais chuis pas connaisseur du demi marathon, donc forcément, j'y connais rien. Eux ils couraient déjà. Ah?! Pis y en avait des qui s'entraînaient à pousser des trucs solidement maçonnés dans la terre (barrières, lampadaires...). C'est bizarre la race des coureurs quand même. Je traversais Kampa pour me rendre vers le pont, et évidemment, commençait une foule pas possible, de plus en plus en dense et de moins en moins possible. "Mais ils vont me laisser passer tous ces couillons qui me bouchent le passage" que je me disais tout en essayant de me frayer un chemin... et plus j'avançais vers le pont, et plus il y avait de couillons (vouis, je sais bien qu'il existe une autre rime plus heureuse d'avec le mot "pont", mais bon, restons bon ton). Au passage j'attrapais une bouteille de 50cl de Mattoni qu'une adorable petite hôtesse me tendais gentiment (eux, je les aime bien, Mattoni, donc je leur fais de la pub :-) Ce n'est que plus tard que je remarquais qu'elle était au goût poire, beurk, je n'aime pas la Mattoni au goût poire, ni pêche ni citron. Je n'aime que la normale, avec des bulles tout plein mais sans goût artificiel de fruit synthétique. Beurk! Mais bon, hein, "à cheval gros nez on ne regarde pas dedans" (j'ai jamais compris cet adage). Et puis tiens, si on leur fait de la pub, allons-y à donf "Mattoni, už není" (en Français genre "Mattonu, y'a plus" ou encore "Mattoni y'a plis"). C'est leur claim, comme "Perrier c'est mou" ou "Lapeyre l'en a pas d'oeufs" (et ouin-ouin il n'a pas d'organe...), ben "Mattonu y'a plis" pour dire que c'est tellement demandé qu'y en plus, de Mattonu. Bref...
Pis quelques 100m avant le point de départ, c'était bouché. Et c'était bien bouché, d'en haut, d'en bas, de par la gauche, de par la droite, partout. Bouché comme les chiottes d'chez Chegrouni à Marrakech après qu'un soir, on se soit bêtement enfilé un tajine-merguez arrosé de jus d'oranges fraîchement pressées sur la place Jemâa el Fna. Pas moyen d'aller plus loin, et surtout je me trouvais à un emplacement hautement pas stratégique, juste sous le pont, au niveau de la rue "U lužického semináře". "Bon, ben je ne peux pas rester là comme une andouille alors qu'il n'y a rien à voir" me dis-je. D'abord parce que je vais louper le départ, et ensuite parce qu'ils ne vont même pas passer par là du tout, donc faut que je me bouge rapidement. Ben oui mais où? Je jetais un regard angoissé sur ma montre, "QUOI? 11:54? Di Diou d'crénom DI DIOU..." et décidais de retourner rapidement sur mes pas, traverser à nouveau tout Kampa, puis remonter sur le pont de la légion en direction du théâtre national. "Ben mon gaillard, t'as plutôt intérêt d'y mettre la cadence militaire dans ton pas sinon tu vas tout louper..." Run Forest, run... Et j'y mis la cadence militaire qui allait bien. Je n'ai pas couru, parce que je ne cours même pas après mon tram (ma religion me l'interdit :-) mais la cadence y était, à tel point que je m'allumais tranquillement une cigarette arrivé sur le pont (de la légion), et pus tranquillement admirer de loin le départ du "Machin Prague Half Marathon" sur le pont Charles.
Du pont de la légion on pouvait ainsi voir les 4000 furieux inscrits, cavaler comme des diables devant le crucifix. Plein, tout plein qu'ils étaient. Puis après le pont Charles, hop, ils ont tourné à gauche le long du cimetière juif, vers le Rudolfinum, puis le long du quai "Edvard Beneš", ils sont remontés par l'avenue de la Révolution, place de la République puis "Na Příkopě", croisement d'en bas de la place Venceslas, puis avenue de la Nation, Théâtre National, puis à gauche sur le quai "Tomáš Garrigue Masaryk" où justement je me trouvais pour les photographier. Ben oui, parce que tandis qu'ils en étaient à suer leurs premiers 3,9 km, moi j'avais gaillardement franchi les 400 m qui me séparaient de cet emplacement stratégique pour les photos. D'ailleurs gaillardement et placidement parce qu'au bout du pont de la légion, juste devant le Théâtre National, j'avais bêtement demandé à un agent de la police dans combien de temps ils seraient là. Et vraiment bêtement, parce que d'abord le bougre n'en savait rien, et de plus il était là pour interdire la circulation et non pour suivre la course. Aussi la réponse fut à la hauteur du choix malheureux de mon interlocuteur: "je ne sais pas, 20 min, 1/2 heure, mais demandez à un organisateur, il doit savoir lui. "Ben ouais mais d'organisateur il n'y avait pas sous le coude, aussi je pris les 20 min pour probabilité probablement probante à défaut de mieux. Erreur, grave erreur, parce que tandis que je marchais tranquillement du Théâtre vers Ginger et Fred (la maison dansante) le long du quai TGM ("Tomáš Garrigue Masaryk"), je fus soudainement doublé par une voiture du demi-marathon affichant 11 min et quelques secondes, puis j'entendis quelques applaudissements, et lorsque je me retournais pour voir ce qu'il se passait, je vis un peloton de 3 blacks fonçant comme pour un 100m me doubler. "Ah merde merde et merde, mais c'est pas vrai..." me dis-je, "mais chuis vraiment trop c.. je viens de louper les favoris!" Et oui, j'avais bel et bien loupé les favoris, aussi vous n'en verrez pas la moindre photo dans ma publie. "Ah la poisse dramatique, mais c'est pas vrai! Revenez les gars, c'est pour mon blog, vous savez, le blog à Strogoff sur Prague, enfin quoi, soyez sympas, vous ne pouvez pas me faire ça..." et pourtant si, ils pouvaient me faire ça et ils le firent. Avant même que je ne réagisse, les Kenyans étaient loin, galvanisés par les cris de l'entraîneur qui faisait les 21 km assis à l'envers sur une mobylette conduite par un autre, assis à l'endroit.
J'allumais alors rapidement mon appareil photo, fit quelques réglages, et hop, arrivaient les autres suivants quelques minutes à peine après les précédents premiers. Alors voilà, je vous ai donc pris plein de jolies photos tout en évitant les glaviots des coureurs, parce qu'il ne fait pas bon être trop près de la course et surtout des coureurs. Un marathonien, ça glaviote comme vous n'avez pas idée, et pour vous en faire une, d'idée, alors imaginez un vieux tubard poitrinaire broncho-pneumonique dans le tunnel de Fourvière en plein bouchon de mois de Juillet lors des départ en vacances avec une clope au bec la fenêtre de sa voiture ouverte. Genre, ça donne une idée. Sauf que les Kenyans, eux, ils n'ont pas le temps de glavioter glaireux, ils courent, alors ils ne glaviotent pas. Sont propres au moins ceux-là. Mais les autres, les qui sont venus en amateur, pour le fun (encore que chez moi le demi-marathon, comme le marathon entier, ça n'prend pas, dans la catégorie fun je veux dire) donc les autres, schlouff... hrrr schflafff... "ben tiens, l'est pas passé loin celui-là...". Mais que ne ferais-je pas pour vous tenir informés de ce qui se passe à Prague? Hein, c'est pas de la conscience ça?
Pis comme j'avais rendez-vous avec 2 autres lurons à 12:30 pour aller visiter la campagne (et ouais, c'était ma journée annuelle de visite de la campagne, parce qu'en ce moment ça va bien, mais après ça sera plein de bêtes, et surtout des qui piquent et qui grattent :-) je me suis dit faut que je fasse vite, hop quelques photos, et hop campagne. Par contre évidemment, comme tout Prague était bouchée par la course ben les 2 acolytes n'arrivaient pas à venir me récupérer ce qui me donnait encore un peu de sursis pour les photos et les mollards. Mais au bout d'un moment, et à force de changer de lieu de rendez-vous pour le chargement, ils finirent par en trouver un d'accessible (de lieu, de chargement), et donc ils me récupérèrent et s'en fut fini des photos du demi-marathon.
Pendant le trajet d'à la campagne, nous échangeâmes dans la voiture des propos extrêmement intéressants à propos des blacks kenyans et c'est bien pour cette unique raison que je vous parle de cette excursion bucolique puisqu'en dehors de ça, l'intérêt serait pour ainsi dire nul.
Alors qu'ils avaient également vu passer les 3 flèches, on commença par se demander pourquoi les blancs continuent à courir un marathon (même demi) dans lequel sont inscrits des noirs, sachant que leur chance de gagner (aux blancs) est aussi élevée que de gagner au loto sans jouer. On en arriva à la conclusion que ce devait être lié au plaisir désintéressé de participer, plaisir éminemment abscons pour mon esprit anti-sportif (enfin pas pratiquant). Puis arriva le second étonnement, en l'occurrence la voiture officielle qui précédait les coureurs de tête (noirs, par hasard). Pourquoi, sacré nom d'une pipe, une voiture polluait l'air de ses gaz d'échappement devant les athlètes? Puis soudainement, par l'action d'une réflexion commune, la réponse jaillit de nos brillants esprits tel le sébum du bouton d'acné sous l'action de deux index. Ben mais c'est bien sûr: l'handicap. Les 3 zèbres de tête étaient précédés d'une voiture fumante car ils courraient avec un handicap. Et du coup cela explique pourquoi il y avait 4000 inscrits au "Machin Prague Half Marathon": ils avaient enfin une chance de gagner. Ah ben ça alors, si j'avais su, je m'y serais inscrit aussi, ben flûte alors. Remarquez bien qu'il me reste encore le marathon complet, le dimanche 14 mai. Ben je vais vite aller me renseigner s'ils ont prévu une vieille Trabant au diesel devant les furieux d'en tête de course, pis dans l'affirmative j'irai vite m'acheter un flottant-couilles-au-vent.
Bon, et pourquoi alors le "Machin Prague Half Marathon", parce que moi, "Machin", j'en avais jamais entendu parler!? Donc curieux que je suis, je me suis empressé d'aller voir sur la toile mondiale qui est cet obscur "Machin", et là j'ai appris que "Machin" était une société de "Sport und Modegesellschaft m.b.H", autrement dit une "société de mode et sportive m.b.H." :-) Vous aurez reconnu à la langue que la société en question est d'origine germanique, et Autrichienne pour tout vous dire. Ben moi je ne connaissais pas, du tout, jamais entendu parler. Mais pas grave, du tout non plus, parce que la société en question ne m'est pas sympathique. Je m'explique. Le truc que je ne trouve pas terrible du tout du tout (et je modère mes propos), c'est que leur site tchèque (.cz) n'est qu'en Allemand. Et ouais, et donc pour moi, c'est soit de l'arrogance, soit de la bêtise, soit un subtil mélange des 2 dont j'ignore respectivement les proportions. Ben oui, que leur point-até (.at) ou point-come (.com) soit en Allemand OK, normal, c'est chez eux, mais le royaume de Bohême ne faisant plus partie depuis 88 ans de l'empire d'Autruchon-gris, il eût été souhaitable que leurs pages point-cézede (.cz) fussent au moins en Anglais, si pas en Tchèque. Non, vous ne trouvez pas? Ben moi si. Et c'est pour cette raison que je ne leur ferai pas la moindre publicité dans ma publication.
Samedi matin je me suis réveillé tard, et de surcroît j'avais pris des engagements après le départ du demi-marathon qui me retiendraient à l'extérieur pour le reste de la journée et de la soirée. Cela n'aurait pas eu de conséquence déplaisante si je n'avais pas dû encore accomplir des tâches extrêmement importantes mais surtout urgentes. Il ne me restait plus une paire de chaussettes propres à enfiler le lendemain (importance moyenne, urgence totale). Je n'avais pas consulté mes E-Mails la veille et je me sentais agité (importance moyenne, urgence haute), j'étais à marée basse dans ma caisse à bières et l'épicerie du coin fermait à midi pour le reste du week-end (importance absolue, urgence maximale), plus d'autres petites choses que de doute façon, par manque de temps, je dû forcement reporter. Une fois le tréfi... le trifé... le tri fait (c'était le matin au réveil, alors forcément), et les actions urgentissimes accomplies, je m'empressais vers le pont Charles d’où partait la demi-grande course.
Dans tout le parc de Kampa des furieux fanatiques courraient déjà, ce qui pour moi fut le premier étonnement. Ben forcément, si je devais me taper 21km, j'économiserais mes forces au maximum, genre je me ferais déposer en voiture par un ami au pied du point de départ histoire d'arriver en courant au moins jusqu'à l'autre bout du pont. Ben non. Mais chuis pas connaisseur du demi marathon, donc forcément, j'y connais rien. Eux ils couraient déjà. Ah?! Pis y en avait des qui s'entraînaient à pousser des trucs solidement maçonnés dans la terre (barrières, lampadaires...). C'est bizarre la race des coureurs quand même. Je traversais Kampa pour me rendre vers le pont, et évidemment, commençait une foule pas possible, de plus en plus en dense et de moins en moins possible. "Mais ils vont me laisser passer tous ces couillons qui me bouchent le passage" que je me disais tout en essayant de me frayer un chemin... et plus j'avançais vers le pont, et plus il y avait de couillons (vouis, je sais bien qu'il existe une autre rime plus heureuse d'avec le mot "pont", mais bon, restons bon ton). Au passage j'attrapais une bouteille de 50cl de Mattoni qu'une adorable petite hôtesse me tendais gentiment (eux, je les aime bien, Mattoni, donc je leur fais de la pub :-) Ce n'est que plus tard que je remarquais qu'elle était au goût poire, beurk, je n'aime pas la Mattoni au goût poire, ni pêche ni citron. Je n'aime que la normale, avec des bulles tout plein mais sans goût artificiel de fruit synthétique. Beurk! Mais bon, hein, "à cheval gros nez on ne regarde pas dedans" (j'ai jamais compris cet adage). Et puis tiens, si on leur fait de la pub, allons-y à donf "Mattoni, už není" (en Français genre "Mattonu, y'a plus" ou encore "Mattoni y'a plis"). C'est leur claim, comme "Perrier c'est mou" ou "Lapeyre l'en a pas d'oeufs" (et ouin-ouin il n'a pas d'organe...), ben "Mattonu y'a plis" pour dire que c'est tellement demandé qu'y en plus, de Mattonu. Bref...
Pis quelques 100m avant le point de départ, c'était bouché. Et c'était bien bouché, d'en haut, d'en bas, de par la gauche, de par la droite, partout. Bouché comme les chiottes d'chez Chegrouni à Marrakech après qu'un soir, on se soit bêtement enfilé un tajine-merguez arrosé de jus d'oranges fraîchement pressées sur la place Jemâa el Fna. Pas moyen d'aller plus loin, et surtout je me trouvais à un emplacement hautement pas stratégique, juste sous le pont, au niveau de la rue "U lužického semináře". "Bon, ben je ne peux pas rester là comme une andouille alors qu'il n'y a rien à voir" me dis-je. D'abord parce que je vais louper le départ, et ensuite parce qu'ils ne vont même pas passer par là du tout, donc faut que je me bouge rapidement. Ben oui mais où? Je jetais un regard angoissé sur ma montre, "QUOI? 11:54? Di Diou d'crénom DI DIOU..." et décidais de retourner rapidement sur mes pas, traverser à nouveau tout Kampa, puis remonter sur le pont de la légion en direction du théâtre national. "Ben mon gaillard, t'as plutôt intérêt d'y mettre la cadence militaire dans ton pas sinon tu vas tout louper..." Run Forest, run... Et j'y mis la cadence militaire qui allait bien. Je n'ai pas couru, parce que je ne cours même pas après mon tram (ma religion me l'interdit :-) mais la cadence y était, à tel point que je m'allumais tranquillement une cigarette arrivé sur le pont (de la légion), et pus tranquillement admirer de loin le départ du "Machin Prague Half Marathon" sur le pont Charles.
Du pont de la légion on pouvait ainsi voir les 4000 furieux inscrits, cavaler comme des diables devant le crucifix. Plein, tout plein qu'ils étaient. Puis après le pont Charles, hop, ils ont tourné à gauche le long du cimetière juif, vers le Rudolfinum, puis le long du quai "Edvard Beneš", ils sont remontés par l'avenue de la Révolution, place de la République puis "Na Příkopě", croisement d'en bas de la place Venceslas, puis avenue de la Nation, Théâtre National, puis à gauche sur le quai "Tomáš Garrigue Masaryk" où justement je me trouvais pour les photographier. Ben oui, parce que tandis qu'ils en étaient à suer leurs premiers 3,9 km, moi j'avais gaillardement franchi les 400 m qui me séparaient de cet emplacement stratégique pour les photos. D'ailleurs gaillardement et placidement parce qu'au bout du pont de la légion, juste devant le Théâtre National, j'avais bêtement demandé à un agent de la police dans combien de temps ils seraient là. Et vraiment bêtement, parce que d'abord le bougre n'en savait rien, et de plus il était là pour interdire la circulation et non pour suivre la course. Aussi la réponse fut à la hauteur du choix malheureux de mon interlocuteur: "je ne sais pas, 20 min, 1/2 heure, mais demandez à un organisateur, il doit savoir lui. "Ben ouais mais d'organisateur il n'y avait pas sous le coude, aussi je pris les 20 min pour probabilité probablement probante à défaut de mieux. Erreur, grave erreur, parce que tandis que je marchais tranquillement du Théâtre vers Ginger et Fred (la maison dansante) le long du quai TGM ("Tomáš Garrigue Masaryk"), je fus soudainement doublé par une voiture du demi-marathon affichant 11 min et quelques secondes, puis j'entendis quelques applaudissements, et lorsque je me retournais pour voir ce qu'il se passait, je vis un peloton de 3 blacks fonçant comme pour un 100m me doubler. "Ah merde merde et merde, mais c'est pas vrai..." me dis-je, "mais chuis vraiment trop c.. je viens de louper les favoris!" Et oui, j'avais bel et bien loupé les favoris, aussi vous n'en verrez pas la moindre photo dans ma publie. "Ah la poisse dramatique, mais c'est pas vrai! Revenez les gars, c'est pour mon blog, vous savez, le blog à Strogoff sur Prague, enfin quoi, soyez sympas, vous ne pouvez pas me faire ça..." et pourtant si, ils pouvaient me faire ça et ils le firent. Avant même que je ne réagisse, les Kenyans étaient loin, galvanisés par les cris de l'entraîneur qui faisait les 21 km assis à l'envers sur une mobylette conduite par un autre, assis à l'endroit.
J'allumais alors rapidement mon appareil photo, fit quelques réglages, et hop, arrivaient les autres suivants quelques minutes à peine après les précédents premiers. Alors voilà, je vous ai donc pris plein de jolies photos tout en évitant les glaviots des coureurs, parce qu'il ne fait pas bon être trop près de la course et surtout des coureurs. Un marathonien, ça glaviote comme vous n'avez pas idée, et pour vous en faire une, d'idée, alors imaginez un vieux tubard poitrinaire broncho-pneumonique dans le tunnel de Fourvière en plein bouchon de mois de Juillet lors des départ en vacances avec une clope au bec la fenêtre de sa voiture ouverte. Genre, ça donne une idée. Sauf que les Kenyans, eux, ils n'ont pas le temps de glavioter glaireux, ils courent, alors ils ne glaviotent pas. Sont propres au moins ceux-là. Mais les autres, les qui sont venus en amateur, pour le fun (encore que chez moi le demi-marathon, comme le marathon entier, ça n'prend pas, dans la catégorie fun je veux dire) donc les autres, schlouff... hrrr schflafff... "ben tiens, l'est pas passé loin celui-là...". Mais que ne ferais-je pas pour vous tenir informés de ce qui se passe à Prague? Hein, c'est pas de la conscience ça?
Pis comme j'avais rendez-vous avec 2 autres lurons à 12:30 pour aller visiter la campagne (et ouais, c'était ma journée annuelle de visite de la campagne, parce qu'en ce moment ça va bien, mais après ça sera plein de bêtes, et surtout des qui piquent et qui grattent :-) je me suis dit faut que je fasse vite, hop quelques photos, et hop campagne. Par contre évidemment, comme tout Prague était bouchée par la course ben les 2 acolytes n'arrivaient pas à venir me récupérer ce qui me donnait encore un peu de sursis pour les photos et les mollards. Mais au bout d'un moment, et à force de changer de lieu de rendez-vous pour le chargement, ils finirent par en trouver un d'accessible (de lieu, de chargement), et donc ils me récupérèrent et s'en fut fini des photos du demi-marathon.
Pendant le trajet d'à la campagne, nous échangeâmes dans la voiture des propos extrêmement intéressants à propos des blacks kenyans et c'est bien pour cette unique raison que je vous parle de cette excursion bucolique puisqu'en dehors de ça, l'intérêt serait pour ainsi dire nul.
Alors qu'ils avaient également vu passer les 3 flèches, on commença par se demander pourquoi les blancs continuent à courir un marathon (même demi) dans lequel sont inscrits des noirs, sachant que leur chance de gagner (aux blancs) est aussi élevée que de gagner au loto sans jouer. On en arriva à la conclusion que ce devait être lié au plaisir désintéressé de participer, plaisir éminemment abscons pour mon esprit anti-sportif (enfin pas pratiquant). Puis arriva le second étonnement, en l'occurrence la voiture officielle qui précédait les coureurs de tête (noirs, par hasard). Pourquoi, sacré nom d'une pipe, une voiture polluait l'air de ses gaz d'échappement devant les athlètes? Puis soudainement, par l'action d'une réflexion commune, la réponse jaillit de nos brillants esprits tel le sébum du bouton d'acné sous l'action de deux index. Ben mais c'est bien sûr: l'handicap. Les 3 zèbres de tête étaient précédés d'une voiture fumante car ils courraient avec un handicap. Et du coup cela explique pourquoi il y avait 4000 inscrits au "Machin Prague Half Marathon": ils avaient enfin une chance de gagner. Ah ben ça alors, si j'avais su, je m'y serais inscrit aussi, ben flûte alors. Remarquez bien qu'il me reste encore le marathon complet, le dimanche 14 mai. Ben je vais vite aller me renseigner s'ils ont prévu une vieille Trabant au diesel devant les furieux d'en tête de course, pis dans l'affirmative j'irai vite m'acheter un flottant-couilles-au-vent.
Commentaires
Baleze ton blog ! Jolie compositions photos.
On voulais venir y faire un tour depuis longtemps.
Bonne continuation.
Pour le blues, les jupes de Ukrainiennes doivent etre les plus courtes du monde !
Ben merci pour vos appréciations, et n'hésitez pas à reviendre.