Insolite: J'vous jure, tiens, y en a des...
Avant propos: les jolies photos des oeuvres d'artistes qui sont dans cette jolie publi ont été présentées au joli palais du ministère de la culture ("Nostický palác") lors des journées du joli patrimoine culturel. Et comme je me suis dit que ça va possiblement vous plaire (enfin à ma maman en tout cas), ben donc je vous les ai mises, là, pour contemplation et extase. Et les autres photos, celles du "Grand Café Orient", ben ce sont les photos du Grand Café Orient, qui vient récemment d'ouvrir à nouveau après totale réfection dans le plus pur style cubiste d'origine (du sublime architecte "Josef Gočár"). Une splendide merveille, vraiment unique, que je conseille vivement d'inviter, d'autant plus qu'il (le café) se trouve dans le même édifice que le musée du cubisme, donc ben hein, hop, d'une pierre deux clous.
Vif du sujet: alors ça, faut quand même que je vous le raconte c'te histoire, parce que vous n'allez pas en croire vos oreilles, c'est typiquement le genre d'hallucinante couillonnerie d'envergure cosmique à faire passer le bon peuple Tchèque pour une horde d'andouilles sauvages auprès des populations extraterrestres. Sans dec, des fois on se demande, quand on lit ce qu'on lit et qu'on voit ce qu'on voit...
Tout a commencé début septembre par une annonce tonitruante dans la plupart des journaux nationaux. La nouvelle d'une découverte exceptionnelle (du siècle pouvait-on lire) était tellement fabuleuse, que non seulement les journaux en langue Tchèque en parlaient abondamment, mais même ceux en langue Allemande, Anglaise, Russe... et je ne vous parle pas de la presse spécialisée en histoire, culture et archéologie... D'ailleurs je vous ai même trouvé un article en Français, pour vous dire jusqu'où l'invraisemblable nouvelle est allée dans l'importance.
En gros (comme en détail), il s'agissait de la sensationnelle découverte à Prague, d'une statuette persane datant de l'exode des nations (IV ème et V ème siècle après Jean-Claude) représentant la déesse de la fécondité "Anahita". Et de balancer des hypothèses démentes sur l'arrivée des tributs slaves en Bohême venues de ce fait(?!) du sud-est à pieds et non du nord-ouest en Trabant 601 comme longtemps présumé, ou d'un officier de l'armée romaine de retour d'une mission de maintien de la paix en Afghanistan qui se serait installé dans la région par goût pour la "svíčková na smetaně", pis encore de la possibilité de découvrir sans doute(?!) dans le voisinage(?!) la tombe du forcément richissime(?!) et nécessairement notable(?!) propriétaire... bref les expectations les plus saugrenues allaient bon train car on venait, dois-je le rappeler, de faire "LA découverte archéologique du siècle", ici à Prague. Adieu "tout en camion", aux oubliettes l'armée des 6000 soldats en terre de l'empereur "Ch'in Shih Huang-ti", du roman Arlequin que les "rouleaux de la Mer Morte", sans intérêt les civilisations incas de la vallée de Cusco. La découverte du siècle vous dis-je, c'est écrit en toute lettres, noir sur blanc et en plusieurs langues que cette petite statuette de la déesse impudique.
Pis quand même, autour du foin immodéré que suscitait la "découverte du siècle", un doute soudain émergea 2 jours plus tard à la lumière du jour, telle une paire de fesses des fourrés d'un arrêt d'autoroute, sous les traits d'un modeste artisan retraité. En effet, à la vue des nombreuses photos largement publiées dans la presse (découverte du siècle rappelons-le), notre bon aïeul aurait reconnu une de ses créations en plâtre datant des années 60 qu'il confectionnait pour ses potes et dont le moule lui aurait été confié par son frangin employé dans une usine de céramique. Ben oui mais non, malgré les récents soupçons qui venaient d'émerger, étayés par des preuves vraisemblables et pour le moins plausibles, nos brillants archéologues n'en démordaient pas. Découverte du siècle c'était et découverte du siècle ç'allait rester jusqu'à ce que les analyses du matériau et de l'enduit-verni ne viennent irréfutablement prouver le contraire. Après tout, peut être que le grand-père fabriquait des statuettes récentes à partir de cette copie originale vieille de 15 siècles? Qui sait, faut s'attendre à tout avec les vieux, c'est vicelard quand ça veut.
Enfin il ne fallut pas beaucoup de jours pour que la vérité vraie surgisse à la surface tel un pet dans une baignoire. La découverte du siècle était un faux, sans le moindre doute, une oeuvre de quelques 5 années ne représentant aucunement une déesse persane de la fécondité, mais une nonne s'astiquant joyeusement le fourbi d'une main et se cachant le visage de l'autre. Explication: après avoir retrouvé le moule à pépé, un de ses petits enfants se serait lui-même essayé à la céramique, mais non satisfait du résultat, il aurait jeté le célèbre prototype dans une benne à ordure. De là à ce que la dépravée figurine finisse entre les mains des éminents archéologues: mystère, mais chacun est en mesure d'imaginer aisément un scénario probant.
Ce qui est à retenir de cette histoire saugrenue qui a bien fait se poiler la populace locale, mais également un grand nombre de savants intéressés de près comme de loin au domaine archéologique, c'est qu'il ne faut jamais vendre la peau de la nonne avant de l'avoir tuée. Pis surtout, hein, entre nous, chuis pas spécialiste de la question des statuettes persanes, mais en y regardant de près à la photo du dessous de la figurine, le geste sans équivoque de la polissonne semble un peu trop suggestif et réaliste par rapport à ce qui se faisait à l'époque non? Pis il y a le livre, ça ne leur a pas mis la méfiance à l'oreille que la friponne se cache le visage à l'aide d'un livre? Pareil, au V ème siècle ça ne se trouvait pas sous le sabot d'une bourrique, un livre, à la FNAC tout au plus, et encore, il fallait le commander à l'avance... Enfin chais pas, chacun peut se tromper comme disait le ver de terre en sortant du plat de nouilles, mais quand même, faut être sacrément couillon pour aller d'emblée crier à la découverte du siècle auprès des scientifiques du monde entier sans avoir un brin de bout du moindre morceau d'évidence de confirmation. Remarque, au moins on aura bien ri grâce à l'actualité, et c'est pas tous les jours, croyez-moi. Quant à nos brillants archéologues responsables de la bouffonnerie du siècle, nul ne sait ce qu'il sont devenus, mais à en croire la rumeur publique, d'aucun les aurait vu acheter un âne et quitter la ville pour vivre reclus dans une grotte abandonnée naguère par les ours des tavernes.
Vif du sujet: alors ça, faut quand même que je vous le raconte c'te histoire, parce que vous n'allez pas en croire vos oreilles, c'est typiquement le genre d'hallucinante couillonnerie d'envergure cosmique à faire passer le bon peuple Tchèque pour une horde d'andouilles sauvages auprès des populations extraterrestres. Sans dec, des fois on se demande, quand on lit ce qu'on lit et qu'on voit ce qu'on voit...
Tout a commencé début septembre par une annonce tonitruante dans la plupart des journaux nationaux. La nouvelle d'une découverte exceptionnelle (du siècle pouvait-on lire) était tellement fabuleuse, que non seulement les journaux en langue Tchèque en parlaient abondamment, mais même ceux en langue Allemande, Anglaise, Russe... et je ne vous parle pas de la presse spécialisée en histoire, culture et archéologie... D'ailleurs je vous ai même trouvé un article en Français, pour vous dire jusqu'où l'invraisemblable nouvelle est allée dans l'importance.
En gros (comme en détail), il s'agissait de la sensationnelle découverte à Prague, d'une statuette persane datant de l'exode des nations (IV ème et V ème siècle après Jean-Claude) représentant la déesse de la fécondité "Anahita". Et de balancer des hypothèses démentes sur l'arrivée des tributs slaves en Bohême venues de ce fait(?!) du sud-est à pieds et non du nord-ouest en Trabant 601 comme longtemps présumé, ou d'un officier de l'armée romaine de retour d'une mission de maintien de la paix en Afghanistan qui se serait installé dans la région par goût pour la "svíčková na smetaně", pis encore de la possibilité de découvrir sans doute(?!) dans le voisinage(?!) la tombe du forcément richissime(?!) et nécessairement notable(?!) propriétaire... bref les expectations les plus saugrenues allaient bon train car on venait, dois-je le rappeler, de faire "LA découverte archéologique du siècle", ici à Prague. Adieu "tout en camion", aux oubliettes l'armée des 6000 soldats en terre de l'empereur "Ch'in Shih Huang-ti", du roman Arlequin que les "rouleaux de la Mer Morte", sans intérêt les civilisations incas de la vallée de Cusco. La découverte du siècle vous dis-je, c'est écrit en toute lettres, noir sur blanc et en plusieurs langues que cette petite statuette de la déesse impudique.
Pis quand même, autour du foin immodéré que suscitait la "découverte du siècle", un doute soudain émergea 2 jours plus tard à la lumière du jour, telle une paire de fesses des fourrés d'un arrêt d'autoroute, sous les traits d'un modeste artisan retraité. En effet, à la vue des nombreuses photos largement publiées dans la presse (découverte du siècle rappelons-le), notre bon aïeul aurait reconnu une de ses créations en plâtre datant des années 60 qu'il confectionnait pour ses potes et dont le moule lui aurait été confié par son frangin employé dans une usine de céramique. Ben oui mais non, malgré les récents soupçons qui venaient d'émerger, étayés par des preuves vraisemblables et pour le moins plausibles, nos brillants archéologues n'en démordaient pas. Découverte du siècle c'était et découverte du siècle ç'allait rester jusqu'à ce que les analyses du matériau et de l'enduit-verni ne viennent irréfutablement prouver le contraire. Après tout, peut être que le grand-père fabriquait des statuettes récentes à partir de cette copie originale vieille de 15 siècles? Qui sait, faut s'attendre à tout avec les vieux, c'est vicelard quand ça veut.
Enfin il ne fallut pas beaucoup de jours pour que la vérité vraie surgisse à la surface tel un pet dans une baignoire. La découverte du siècle était un faux, sans le moindre doute, une oeuvre de quelques 5 années ne représentant aucunement une déesse persane de la fécondité, mais une nonne s'astiquant joyeusement le fourbi d'une main et se cachant le visage de l'autre. Explication: après avoir retrouvé le moule à pépé, un de ses petits enfants se serait lui-même essayé à la céramique, mais non satisfait du résultat, il aurait jeté le célèbre prototype dans une benne à ordure. De là à ce que la dépravée figurine finisse entre les mains des éminents archéologues: mystère, mais chacun est en mesure d'imaginer aisément un scénario probant.
Ce qui est à retenir de cette histoire saugrenue qui a bien fait se poiler la populace locale, mais également un grand nombre de savants intéressés de près comme de loin au domaine archéologique, c'est qu'il ne faut jamais vendre la peau de la nonne avant de l'avoir tuée. Pis surtout, hein, entre nous, chuis pas spécialiste de la question des statuettes persanes, mais en y regardant de près à la photo du dessous de la figurine, le geste sans équivoque de la polissonne semble un peu trop suggestif et réaliste par rapport à ce qui se faisait à l'époque non? Pis il y a le livre, ça ne leur a pas mis la méfiance à l'oreille que la friponne se cache le visage à l'aide d'un livre? Pareil, au V ème siècle ça ne se trouvait pas sous le sabot d'une bourrique, un livre, à la FNAC tout au plus, et encore, il fallait le commander à l'avance... Enfin chais pas, chacun peut se tromper comme disait le ver de terre en sortant du plat de nouilles, mais quand même, faut être sacrément couillon pour aller d'emblée crier à la découverte du siècle auprès des scientifiques du monde entier sans avoir un brin de bout du moindre morceau d'évidence de confirmation. Remarque, au moins on aura bien ri grâce à l'actualité, et c'est pas tous les jours, croyez-moi. Quant à nos brillants archéologues responsables de la bouffonnerie du siècle, nul ne sait ce qu'il sont devenus, mais à en croire la rumeur publique, d'aucun les aurait vu acheter un âne et quitter la ville pour vivre reclus dans une grotte abandonnée naguère par les ours des tavernes.
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