Festival: Ondřej Havelka & his Melody Makers

Alors rapidement, parce que j'ai promis d'écrire une vraie publie sur des trucs vraiment sérieux, alors rapidement je vous glisse une publie qui me tient à coeur depuis 4 jours. Ah vouis, et il ne s'agit aucunement de festival, mais de culture, mais c'est pas grave puisque c'est presque pareil.
Tiens, d'ailleurs si jamais je trouve le bout d'une petite minute j'en profiterai pour renommer cette rubrique, parce que festival, ça fait un peu restrictif, dans le sens périodique, cyclique, genre reviens-y, ce qui n'est pas toujours le cas, comme aujourd'hui par exemple où il s'agit d'un spectacle unique, sans rémanence périodique. Bref...

Il y a 2 semaines, ma chérie d'amour et moi-même commémorions l'anniversaire du souvenir de la première fois que je lui avais caressé le sein gauche (avec son plein consentement), la toute première fois. Et comme pour chaque anniversaire, l'on s'offrit des petits trucs rigolos, des babioles futiles, des breloques plaisantes, histoire de marquer le coup.
Sauf que cette fois, la délicieuse enfant m'offrit un concert. Eh ouais, et pas n'importe lequel de concert, un concert de jazz d'un big-band que j'avais regardé à la téloche quelques jours auparavant et jusqu'à une heure particulièrement avancée dans la nuit car je n'arrivais pas à quitter les yeux du tube qu'à taux d'hic tellement j'étais scié de bonheur de ce que c'était vraiment trop fort tout ce qu'ils faisaient, les gars. Et donc du coup, ma chérie d'amour copieusement meublée en perspicacité subtile avait noté le point, et s'empressa de nous trouver des billets pour le plus proche concert en live à venir. N'est-elle pas exquise?

Et donc mercredi dernier, nous eûmes le plaisir d'aller voir en concert "Ondřej Havelka" & his Melody Makers. Alors pour faire simple et concis, ce fut éblouissant, fabuleux, magique, prodigieux, et poustouflant. Enorme qu'elle fut la prestation de "Ondřej Havelka" & his Melody Makers, énorme vous dis-je. Entendez-vous (dans les campagnes)? E N O R M E!.

La représentation ne devait commencer qu'à 19:30, mais ma chérie d'amour et moi-même préférons anticiper quelques minutes d'avance (pipi, bière, coca, clope, pas toujours dans cet ordre non plus) aussi nous arrivâmes sur place vers 19:10. Le temps de commander la mousse ("Gambrinous... nus... Gambrinus" en bouteille, 50cl, 20 CzK, 0.71€) et hop, "Ondřej" et ses musiciens venaient nous accueillir dans le hall en fanfare. Trop fort, quelques gars jouaient de la guitare, de la trompette, du saxophone, de la clarinette, de la contrebasse, de la cordéon et de la planche à laver (en guise de batterie) dans le hall de la sale de concert pour amuser l'auditoire avant que le concert ne commence vraiment. Trop fort moi je dis, sans dec, chuis scié. Pis le concert commença. Comme ça.
Bien. Vraiment très bien. Pis au fur et à mesure ça devenait extrêmement très très bien, puis de plus en plus de mieux en mieux, et soudainement je fus emporté. Transporté dans les années 1930 que j'étais, à l'époque de la première République Tchécoslovaque, lorsque le pays vivait pleinement, jouissait de sa grande richesse culturelle (et conomique), époque où le jazz et le swing retentissaient dans tous les cabarets du pays. Mais c'était avant la trahison de Munich, avant l'abandon de Potsdam, avant le coup de Prague (fumiers!), avant même le printemps de Prague, avant la révolution de velours et avant la partition tchéco-slovaque. Bref mercredi soir, "Ondřej Havelka" & his Melody Makers se donnaient à fond, et l'on sentait qu'ils aimaient ça,
vous savez, on sentait qu'il y avait plus que de la représentation, il y avait l'amour de ça, le plaisir de jouer, le plaisir de présenter. Parce qu'au-delà de la musique, il y avait aussi du café théâtre, du cabaret, du cirque, du mime, du clown, c'était vivant, c'était dialoguant, c'était proche du public. Et il le leur rendait aussi, le public, car la salle entièrement comble était sous le charme, la salle entière bouffait sans mâcher chaque note de musique, chaque clin d'oeil, chaque bouffonnerie, pitrerie et farce visuelle.

Puis il y eut la pause, la queue aux pissoirs... enfin devant les... bref, les pissoirs étaient encombrés par des couennes d'andouilles faignantes de la prostate et qui ne faisaient rien d'autre que de ne pas vouloir me laisser aller alors que j'avais fichtrement envie
(et que surtout je ne suis pas fatigué prostatiquement, pas encore). Pis j'avais aussi envie d'aller m'en griller une, puis aussi envie d'aller m'en jeter une... mais fort heureusement la pause fut suffisamment longue afin que je satisfasse la totalité de mes vices. Puis il y eut la reprise, et comme précédemment, elle fut énorme. Enorme comme la poitrine de la chanteuse "Věra Gondolánová" confinée dans un décolleté non moins (énorme), et qui semblait choir sur le premier rang de l'auditoire à chaque révérence, les bienheureux (moi, j'étais dans le fond).
Puis il y eut un rappel, 2 rappels, 3 rappels, enfin plein de rappels à la pelle parce que personne ne voulait que ça se termine (surtout le premier rang), et que tout le monde en voulait encore. Alors les joyeux gaillards nous en ont fait encore quelques, puis ils sont descendus de l'estrade pour faire le tour de la salle tout en jouant, sifflant, chantant, rigolant, puis ils sont remontés sur l'estrade, ils ont salué une fois de plus (délire total dans le premier rang) et c'en fut fini.
Eh oui. Dommage, mais pas grave parce que dans le tram du retour qui nous conduisait vers notre nid d'amour, alors que ma chérie et moi-même échangions nos impressions, nous nous accordâmes sur la nécessité de retourner les voir au plus vite.

Ben voilà, que dire de plus, "Ondřej Havelka" & his Melody Makers c'est énorme, et ça mérite vraiment VRAIMENT VRAIMENT d'être vu et entendu. Tiens, d'ailleurs je suis même prêt à vous rembourser le prix du billet, du vestiaire, et des rafraîchissements, dans le cas où la prestation ne satisferait pas totalement vos attentes
(ce dont je doute sérieusement) alors hein, c'est pas une garantie béton ça? Sinon vous trouverez le programme de leur apparition sur leur site, mais d'ici la fin de l'année ils ne se déplaceront pas à l'étranger, donc pas de bol pour vous amis francophones, si vous ne venez pas à Prague parce que Prague ne viendra pas à vous (l'a pas qu'ça à fout' non plus). Puis tiens, encore un tuyau, si jamais vous souhaitez acheter vos tickets à l'avance (ce que je vous conseille),
ci-joint le lien vers Ticketpro qui vous permettra d'acheter électroniquement votre billet (à l'avance), parce que les représentations de "Ondřej Havelka" & his Melody Makers se déroulent à guichets fermés (forcément, vu que c'est énorme). Que la musique soit avec vous!

Commentaires

Anonyme a dit…
Je les ai vu à Most en septembre(gratuit vu que ma cherie est chef de plateau de ce meme theatre).C'etait magique,le genre de chose qui met de bonne humeur.Pourtant mes gouts me portent plutot vers Kabat pour donner un exemple,mais là,rien à dire ,de grands pro avec en plus les danseurs de claquettes, et lui avec sa tete de cartoon.Arevoir dés que l'occasion se representera.
Strogoff a dit…
Eh oui, splendide... Ben pareil, faut que j'y retourne les voir, les gars, parce qu'ils sont vraiment trop fort. Katab? Hum... connais pas. J'ai entendu le nom, mais je suis incapable de dire ce qu'il y a derrière (même devant d'ailleurs). Pas grave, Havelka me suffit :-)

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