Festival: Le 14 juillet à Kampa, globalement c'était sympa
Eh ouais, alors ça peut sembler curieux, mais ouais, on a célébré le 14 juillet 2008 à Prague, sur la place de "Kampa". Et attention, le truc 'achement sympa. Genre pas la réception officielle au palais Buquoy avec cravate clinquante, costume paillette et du "Ma-Chère-prout-prout" en bouche comme lors de la viendue de Monsieur Nicolas. Non, c'était le truc bon-enfant en short à sandales, à la "salut vieux bougre, comment vas-tu?", et ce malgré la présence très officielle du gars Charles Fries (qui fait l'ambassadeur de Françaprague) et du lascar " Ing. Petr Hejma" (qui fait le mairingénieur à lamairidepragu'un). En fait ça avait même commencé le 13 juillet, non pas avec le baloche populo comme c'est de coutume traditionnelle, mais avec un "marché à la française". Et là, je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais hein, c'est ma publie, et j'y mets ce que je ressens, tel que je l'ai vécu (on n'est pas aux olympiades chinoises non plus, hein? Bon!) Alors le marché français (prononcez le marchêêê fronçêêê en levant bien le bout du nez qu'on voit les crottes, genre Edouard Balladur serrant des paluches devant les caméras de téloche, les camés ras de tes loches :-)) ... donc le marché français était à ch... disons faible. Mais alors vraiment faible si déjà disons, parce que je m'explique. Un marché pour moi, c'est énorme. C'est énorme en couleur, énorme en odeur, énorme en bruit, énorme en offres diverses et variées, en salive qui coule en bouche, en envie d'en avoir sur la langue, d'en goûter, d'en toucher, d'en acheter... un marché c'est une orgie de bonheur culinaire dans les yeux, dans le nez, dans les oreilles et sur le bout des doigts. Et c'est frais un marché, c'est d'la bidoche encore chaude, c'est du fromage qui sort du pis d'la vache, c'est du légume encore humide de la rosée. Alors que là... queud et pod'zob. Tout (95%) était emballé sous vide ou en conserve (petits foie-gras, vilaines terrines, affreux pâtés...), y avait 3 bouts de fromage inodore, 2 saucissons made in China, et surtout 85% de vins douteux (Languedoc, Bourgogne, Côtes-du-rhône, Provence) et archi-chers parce que vendus par des distributeurs (qui font leur super méga top grosse marge). Attention, je ne dis pas que les vins des régions précédemment citées ne sont pas bons, je dis que ceux qui sont vendus en CZ et dans ces marchêêês fronçêêês sont moyens (voir à ch...) à des prix exorbitants. Malheureusement la population locale se complait dans la déplaisante tendance à acheter aveuglement la provenance renommée (française) sans se soucier de la qualité (et du prix) du produit. Et les distributeurs rapaces locaux qui sponsorisent ces marchêêês fronçêêês jouent cette stupide carte du "made in France, made in bon". Fumiers! Ok, en plein mois de juillet, les fromages, les poissons, les crustacés... ok, mais sur ce marché y avait pas un seul légume bien français, pas un artichaut, pas une endive, pas une asperge, pas une courge, citrouille, potiron, pas un panais, pas un salsifis, pas un chou de Bruxelles, pas un haricot vert, même pas une laitue, mâche, cresson, romaine, scarole, chicorée, frisée, sans parler du pissenlit, de la blette, fève, flageolet, champignon, tas de c... Et les sauciflards, de pauv' petits sauciflards secs, miteux, sans odeur et sans attrait, genre les soldes de chez Gare-four qu'ils vendaient là. Sans dec, mais elle est où ma saucisse d'Ardèche, d'Auvergne, de Toulouse, de Strasbourg et de Montbé, mon Jésus de Morteau, mon jambon de Bayonne, de Luxeuil, de Panam et d'ailleurs, mon andouille de Guéméné, de Vires, de Troyes... et mes rillettes du Mans, de Tours, ma rosette de Lyon, mon saucisson d'Arles, mon boudin de Bigorre, mon fuseau lorrain... Elle est où ma Bretagne, ma Corse, mon Alsace et mon pays Basque. La France est culinairement incommensurablinfinie, et ces couillons transgéniques s'étaient limités au pire, à la malbouffegrandistribe. Ca fout les boules, sans dec. Le seul qui avait fait un effort et (un peu) cuisiné, c'était Jean-Paul. Sinon ça me rappelait exactement une autre des ces foireuses anti-actions non-événement: l'apéritif à la française. Notez qu'il n'y a pas une seule page en Français sur leur site, balaise moi j'dis. Et tiens, regardez aussi les sponsors, marchands de vinasse et faiseurs de bouffinduste, que voulez-vous? Quand dans un marché on vous vend du légume surgelé, faut pas s'attendre à du miracle. J'ai rien contre le surgelé Bondu, j'en achète et j'en mange parfois aussi, mais la place d'un tel produit c'est au salon mondial de l'alimentation, pas sur un marché voulu traditionnel, gastronomique, et "the best that France has to offer". Le seul truc positif dans cet apéro à la française était... ben justement l'apéro: 4cl de vrai pastis (français) pour 20 CzK (0,80 €). J'me demande si le p'tit gars du bar n'avait pas fait une boulette avec le prix, parce qu'une bouteille se vend ici à 400 CzK (16,30 €) soit presque 23 CzK pour un apéro (au lieu de 20 CzK). Inutile de vous dire qu'on s'en rinça plus d'un, d'apéros, à ce prix :-)
Mais retour au 14 juillet à "Kampa". Donc le marchêêês fronçêêês était à ch..., certes, mais heureusement, la fête fut largement sauvée par la musique. Et quand je dis sauvée... les gars étaient tous, et je dis bien tous, absolument fa-bu-leux. Tout d'abord nous eûmes droit au chansonnier Matthieu Vermeulen accompagné à l'accord des "on" par le fantastique Michel Glasko. Parenthèse. En général, le prénom Matthieu s'écrit en Français avec 2 T, comme en Anglais (Matthew), comme en Allemand (Matthäus), comme en Italien (Matteo) ou encore en Flamand (Matthijs), de par ses origines latines: Matthaeus (notez bien les 2 T). Si la version "Mathieu" avec un seul et unique T existe aujourd'hui (même en Français), ce n'est que par (mauvaise) dérivation d'avec des langues étrangères qui ne doublent jamais les consonnes (en Tchèque par exemple, cf. "Mathieu d'Arras"), ou par stupidité de l'officier d'Etat Civil (j'avais ainsi un collègue qui se prénommait Willians, parce que ce n'est que plusieurs jours après l'enregistrement, et donc trop tard, que son père s'était rendu compte de la boulette. Véridique.) Dans le cas du Vermeulen, il y a autant de versions "Matthieu" que de versions "Mathieu", et celui qui me trouve son prénom écrit sur son site officiel, j'lui paye la bonne bière qui va bien. Bref, et donc le Matthieu comme le Michel furent fantastiques. Je dois d'ailleurs signaler que très peu de média locaux ont signalé la présence de cet excellent accordéoniste qu'est Michel Glasko, et c'est bien dommage parce qu'il avait autant de mérite et de présence musicale que la vedette Vermeulen. Mention spéciale à Matthieu au moment du passage parmi la foule du camion-poubelle. Eh oui, z'allez pas le croire, mais en plein concert, un camion-vide-ordures essayait de se frayer un passage parmi l'auditoire sans se soucier du concert. Le pianiste chansonnier rigolard continua cependant à pianoter sur son bahut, maintenant un seul accord en attendant que l'autre andouille ne disparaisse sous les huées des auditeurs. Matthieu, chais pas si tu vas lire cette publie, mais si jamais tu avais cette chance, aurais-tu l'extrême gentillesse de bien vouloir m'envoyer une bonne cinquantaine de photos dédicacées? Je t'explique, 3 de mes copines étaient présentes ce jour de Fête-Nat à "Kampa", et à l'instar d'"Eva Škanderová", elles sont tombées sous le charme de... elles ont fondu comme... se sont pâmées devant... enfin bref... Puis elles en ont parlé, puis d'autres se sont jointes, puis elles ont écouté, vu des photos, papoté entres-elles, enfin tu sais ce que c'est avec les filles, et c'est ainsi qu'elles m'ont chargé de te passer le mot pour te dire que... donc une cinquantaine de photos s'il te plaît, dédicacées à Romana, Soňa, Petra (4x), Martina (2x), Šárka, Magda, Eva, Renata, Alena, Miroslava, Pavla, Marie, Lenka (3x), Monika, Veronika, Pavlína, Iveta, Jarmila, Dana, Jana, Hana (2x), Irena, Radka, Kateřina (5x), Jaroslava, Helena (3x), Blanka, Dagmar, Gabriela. D'avance je te remercie en leurs noms.
Quant à la suite du programme, je dois dire que c'était prodigieux. Tenez-vous bien, Richard Galliano et Michel Portal en duo instrumental. Eh ouais, 2 monstres sacrés du jazz, 2 monuments de la musique, 2 titans de la scène mondiale, enfin 2 gaillards inouïs qui pendant... tiens, c'est vrai ça, combien de temps ils ont joué? Pour moi, le temps s'était arrêté, alors je ne sais même pas combien de temps ils ont joué. Ce que je sais, c'est que c'était trop court, que c'était trop fort, trop bon, et que j'ai même pleuré de bonheur les poils debout sur mes bras lorsque le public francophone s'est mis à chanter "J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour? Avant d'avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaiseuuu en chantant la Marseillaiseuuu..." (14 juillet oblige). Bon, pour ceux qui n'aurait pas reconnu le grand Serge Gainsbourg, parce que trop étouffé par le putride Gainsbarre, il s'agissait de "La javanaise", magistralement interprétée par Michel au bandonéon et Richard à l'accordéon. Sublimes, vraiment les gars vous fûtes absolument inouïs et fascinants de transcendance apothéotique. Merci, merci, merci!
Alors quelques réactions quand même sur la toile tchèque, après le tiré de ris-d'veau. Tout d'abord la version très stérilisée de la directrice de l'Institut français de Prague. On ne peut pas lui en vouloir, c'est officiel, diplomatique, alors faut faire proprimmaculé. Ceci-dit l'initiative de l'évènement est particulièrement louable malgré que le marchêêê fronçêêê fût... alors merci Olga, sincèrement. Ensuite une petite bloggeuse locale qui mentionne la fête, le temps inconstant et le camion-poubelle persistant. Ca manque de passion, d'élan, mais ça se termine positivement par "à l'année prochaine", donc ça semble avoir plu malgré qu'il ait plu (un peu). Pis y a le joli texte de l'ambassade de France, pareil, bien proprounet derrière ses oreilles diplomatiquement prophylactiques. Notez le passage "[...] découvrir ou acheter des produits typiques du terroir." A se demander si l'auteur de l'article a seulement mis un pied au marché? A nouveau, l'initiative de l'évènement est éminemment louable malgré que la réalisation... alors merci Charles, vraiment de bonne foi merci. Voilà, personnellement j'y retournerai sans aucun doute l'année prochaine, si toutefois l'évènement a lieu, ce qui n'est pas sûr puisque la présidence de l'Union, ben c'est pas chaque année comme la Fête-Nat du 14 juillet. Mais j'espère sincèrement que le PDG du marché français lira cette publie avant, et prendra les mesures adaptées afin de sauver son entreprise du dépôt de bilan, parce que sans dec, face à la concurrence mondiale du marché biothentique... Ah si, y avait aussi des crêpes...
Mais retour au 14 juillet à "Kampa". Donc le marchêêês fronçêêês était à ch..., certes, mais heureusement, la fête fut largement sauvée par la musique. Et quand je dis sauvée... les gars étaient tous, et je dis bien tous, absolument fa-bu-leux. Tout d'abord nous eûmes droit au chansonnier Matthieu Vermeulen accompagné à l'accord des "on" par le fantastique Michel Glasko. Parenthèse. En général, le prénom Matthieu s'écrit en Français avec 2 T, comme en Anglais (Matthew), comme en Allemand (Matthäus), comme en Italien (Matteo) ou encore en Flamand (Matthijs), de par ses origines latines: Matthaeus (notez bien les 2 T). Si la version "Mathieu" avec un seul et unique T existe aujourd'hui (même en Français), ce n'est que par (mauvaise) dérivation d'avec des langues étrangères qui ne doublent jamais les consonnes (en Tchèque par exemple, cf. "Mathieu d'Arras"), ou par stupidité de l'officier d'Etat Civil (j'avais ainsi un collègue qui se prénommait Willians, parce que ce n'est que plusieurs jours après l'enregistrement, et donc trop tard, que son père s'était rendu compte de la boulette. Véridique.) Dans le cas du Vermeulen, il y a autant de versions "Matthieu" que de versions "Mathieu", et celui qui me trouve son prénom écrit sur son site officiel, j'lui paye la bonne bière qui va bien. Bref, et donc le Matthieu comme le Michel furent fantastiques. Je dois d'ailleurs signaler que très peu de média locaux ont signalé la présence de cet excellent accordéoniste qu'est Michel Glasko, et c'est bien dommage parce qu'il avait autant de mérite et de présence musicale que la vedette Vermeulen. Mention spéciale à Matthieu au moment du passage parmi la foule du camion-poubelle. Eh oui, z'allez pas le croire, mais en plein concert, un camion-vide-ordures essayait de se frayer un passage parmi l'auditoire sans se soucier du concert. Le pianiste chansonnier rigolard continua cependant à pianoter sur son bahut, maintenant un seul accord en attendant que l'autre andouille ne disparaisse sous les huées des auditeurs. Matthieu, chais pas si tu vas lire cette publie, mais si jamais tu avais cette chance, aurais-tu l'extrême gentillesse de bien vouloir m'envoyer une bonne cinquantaine de photos dédicacées? Je t'explique, 3 de mes copines étaient présentes ce jour de Fête-Nat à "Kampa", et à l'instar d'"Eva Škanderová", elles sont tombées sous le charme de... elles ont fondu comme... se sont pâmées devant... enfin bref... Puis elles en ont parlé, puis d'autres se sont jointes, puis elles ont écouté, vu des photos, papoté entres-elles, enfin tu sais ce que c'est avec les filles, et c'est ainsi qu'elles m'ont chargé de te passer le mot pour te dire que... donc une cinquantaine de photos s'il te plaît, dédicacées à Romana, Soňa, Petra (4x), Martina (2x), Šárka, Magda, Eva, Renata, Alena, Miroslava, Pavla, Marie, Lenka (3x), Monika, Veronika, Pavlína, Iveta, Jarmila, Dana, Jana, Hana (2x), Irena, Radka, Kateřina (5x), Jaroslava, Helena (3x), Blanka, Dagmar, Gabriela. D'avance je te remercie en leurs noms.
Quant à la suite du programme, je dois dire que c'était prodigieux. Tenez-vous bien, Richard Galliano et Michel Portal en duo instrumental. Eh ouais, 2 monstres sacrés du jazz, 2 monuments de la musique, 2 titans de la scène mondiale, enfin 2 gaillards inouïs qui pendant... tiens, c'est vrai ça, combien de temps ils ont joué? Pour moi, le temps s'était arrêté, alors je ne sais même pas combien de temps ils ont joué. Ce que je sais, c'est que c'était trop court, que c'était trop fort, trop bon, et que j'ai même pleuré de bonheur les poils debout sur mes bras lorsque le public francophone s'est mis à chanter "J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour? Avant d'avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaiseuuu en chantant la Marseillaiseuuu..." (14 juillet oblige). Bon, pour ceux qui n'aurait pas reconnu le grand Serge Gainsbourg, parce que trop étouffé par le putride Gainsbarre, il s'agissait de "La javanaise", magistralement interprétée par Michel au bandonéon et Richard à l'accordéon. Sublimes, vraiment les gars vous fûtes absolument inouïs et fascinants de transcendance apothéotique. Merci, merci, merci!
Alors quelques réactions quand même sur la toile tchèque, après le tiré de ris-d'veau. Tout d'abord la version très stérilisée de la directrice de l'Institut français de Prague. On ne peut pas lui en vouloir, c'est officiel, diplomatique, alors faut faire proprimmaculé. Ceci-dit l'initiative de l'évènement est particulièrement louable malgré que le marchêêê fronçêêê fût... alors merci Olga, sincèrement. Ensuite une petite bloggeuse locale qui mentionne la fête, le temps inconstant et le camion-poubelle persistant. Ca manque de passion, d'élan, mais ça se termine positivement par "à l'année prochaine", donc ça semble avoir plu malgré qu'il ait plu (un peu). Pis y a le joli texte de l'ambassade de France, pareil, bien proprounet derrière ses oreilles diplomatiquement prophylactiques. Notez le passage "[...] découvrir ou acheter des produits typiques du terroir." A se demander si l'auteur de l'article a seulement mis un pied au marché? A nouveau, l'initiative de l'évènement est éminemment louable malgré que la réalisation... alors merci Charles, vraiment de bonne foi merci. Voilà, personnellement j'y retournerai sans aucun doute l'année prochaine, si toutefois l'évènement a lieu, ce qui n'est pas sûr puisque la présidence de l'Union, ben c'est pas chaque année comme la Fête-Nat du 14 juillet. Mais j'espère sincèrement que le PDG du marché français lira cette publie avant, et prendra les mesures adaptées afin de sauver son entreprise du dépôt de bilan, parce que sans dec, face à la concurrence mondiale du marché biothentique... Ah si, y avait aussi des crêpes...
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