Ailleurs: Křížový vrch, un sacré calvaire

Ben pareil, celui-là on est tombé d'ssus par hasard vu qu'on ne savait même pas qu'il existait, et dans le cas contraire, j'aurais bien évité d'en parler à ma Chérie d'amour qui ne loupe jamais une occasion de me faire grimper à pied, oui cher lecteur, tu lis bien à pied...
des reliefs suprabrupts sur lesquels même les bouquetins des montagnes prennent le téléférique. Et pire, si vous saviez seulement l'impensable cirque qu'elle est capable de me déballer si j'ai l'insolence d'émettre l'idée d'un désaccord au prétexte de mon coeur fatigué, de mes poumons fuligineux et de l'absence de buvette à l'arrivée. Rien! Insensible, intraitable et inflexible. Faut qu'je monte (ah ouais?), que c'est bon pour moi (ah bon?), et qu'un peu d'exercice ne peut me faire que du bien (sans dec?) Je me suis soudainement senti formidablement rajeuni, comme en la période juvénile de l'élevage maternel où que ma maman m'imposait les légumes et les fruits tout en m'interdisant les colas, les chamallows et le hachich (même le bon libanais de la plaine de la Bekaa), au motif de ma santé. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que la notion de bien, de bonheur comme de santé réside assurément dans l'oeil du spectateur.
Ceci-dit, ce jour-là on était parti faire du tourisme, aussi après une dérisoire tentative de contestation foudroyée par son "viens et tais-toi!" péremptoire, je me dis qu'après tout... hein... vu qu'on était là... sport... un peu... une fois par an... Et surtout n'allez pas y voir de la faiblesse.

Ce drôle de truc plutôt surprenant parce que totalement inaccessible par leurs propres moyens aux bondieusards de la famille p'tits vieux et clopés, se trouve dans la commune de "Jiřetín pod Jedlovou", près de la ville de "Varnsdorf", dans la région dite "Děčínsko a Lužické hory", à 1,5km au Nord de la ruine du château de "Tolštejn" qu'on cherchait justement avant de se perdre là, sur la montagne de la croix ("Křížová hora", 562 m) sous la montagne
"Jedlová hora" (774 m) qui donna son suffixe à la commune de "Jiřetín": "pod Jedlovou". Alors si j'insiste aussi pesamment sur l'emplacement du sujet de ma publie, c'est parce qu'il existe une bonne dizaine de "Křížových vrch" disséminés en la République nostre, dont un à seulement 15 km de là, de notre sujet, conçu exactement sur le même principe, avec ses 12 petites chapelles rappelant le calvaire du Christ, avec son chemin dit "de la croix" (comme le notre) qui grimpe pentu pentu sur une colline inaccessible par leurs propres moyens aux bondieusards de la famille p'tits vieux et clopés, mais près du bled de "Cvikov", sur le mont "Zelený vrch" (586 m).
Et tous ces lieux se nomment "Křížový vrch" ("Kreuzberg" en Allemand), accessoirement "Kalvárie" ("Kalvarienberg" en Allemand), et possèdent un chemin appelé "Křížová cesta" ("Kreuzweg" en Allemand). C'est dingue le manque d'imagination, de créativité et de fantaisie dont font preuve les dévots. Bourrage de crâne, rengaine, uniformité et soumission, je me demande bien pourquoi la race des con-munistes les persécutait? Ah oui, élément contextuel important, dans cette région la frontière d'avec la barbarie est à moins de 10 km, z'êtes en plein dans les Sudètes, c'est pourquoi vous sentirez énormément l'influence germanique dans les noms comme dans les moeurs et les coutumes des indigènes locaux.

L'histoire du mont de la croix remonte au XVII ème siècle, en pleine recatholisation du pays par les Habsbourg, les jésuites, les moines germaniques et tous ces nocifs imbéciles fanatiquement persuadés que leur foi, que leurs dieux et surtout que leurs interprétations des élucubrations bibliques sont les bons, les seuls tolérables, et qu'il faut les imposer manu militari à tous les scélérats rétifs de par le monde. En cette époque, aux frontières de la Bohême hussite (i.e. protestante) d'avec la sacro-sainte Germanie romano-catholique, il ne faisait pas bon d'être de confession antipapiste, aussi les réformistes (protestants) quittaient leurs terres par familles entières afin de rejoindre des contrées plus tolérantes. Et justement, à "Jiřetín pod Jedlovou" vivaient 7 frères protestants, qui se mirent en route afin de quitter leur beau pays. Dès la première nuit hors du domicile, les 7 bougres firent le même rêve: ils virent monsieur Christ sur sa croix agitant sa mimine comme pour leur indiquer de revenir sur leurs pas, genre de rentrer au pays (ah bon? Il n'était plus cloué alors?)
Evidemment un truc pareil ça bouleverse son monde, aussi les 6 plus vieux décidèrent de renvoyer le pauv' plus jeune malade des jambes ("[...] et y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux ce sera très dur."), et ils décidèrent en outre qu'il se convertirait à la dictature papale, et qu'il érigerait sur le domaine familiale une croix, en bois, genre pas trop chère non plus, et prierait pour toute la famille au cas où ça pourrait un jour servir aux autres. Et tandis que le pauv' claudicant s'en rentrait chez lui, sa maladie s'aggravait gravement. De retour au foyer, il eut cependant la force de gravir cette foutue pente pentue à grand renfort de béquilles, les planches, les clous et le marteau sur son dos, il eut encore la force de clouer sa croix puis de faire de nombreuses prières (catholiques) qui finalement portèrent leurs fruits puisqu'il guérit. En quelques semaines, des hordes d'éclopés divers et d'infirmes souffreteux se ruèrent auprès de la croix, que les capacités hôtelières n'y suffirent plus. Et bien évidemment, les nombreuses guérisons miraculeuses qui eurent lieu en ce lieu sont dûment consignées par écrit avec moult détails et noms des témoins. C'est dingue c'que ça pue la propagande catholique à plein nez c'te légende là, trouvez-pas?
Et en solde la propagande, genre même pas spécialement élaborée à coup de théorie marketing et de psychologie de la ménagère de 5 enfants. Non, le truc expédié-bâclé à la va-vite comme il en existe des centaines identiques à travers le monde.

La vérité, c'est qu'au tournant du XVII et XVIII ème siècle, le curé "Gürtler" fit ériger au sommet du monticule une croix en bois, et selon certaines sources, il y aurait même eut une croix en bois à l'emplacement de chacune des chapelles actuelles. Mais notre curé n'était pas spécialement nanti en "public relations" ("attachement de presse" en bon Français), et c'est un autre curé qui lui vola la vedette dans les livres d'histoire, "Gottfried Liessner" (parfois "Ließner", à l'allemande, curé de "Varnsdorf" jusqu'en 1759). Dès son intronisation au village (en 1759), il fit construire à intervalle régulier 11 petites chapelles (chaplettes?) rococo sur le long chemin pentu qui monte au sommet afin que les touristes comme moi puissent souffler en admirant les bondieusarderies représentant le chemin de croix.
Au sommet, l'arrêt numéro 12 est représenté par l'église de "l'élévation de la Ste croix" et le numéro 13 par une chapelle (gloriette) dédiée à la vierge Marie. Pis y a encore un dernier arrêt, le terminus, et c'est pas la buvette mais la chaplette du St sépulcre. Et tout ce rigolo fourbi a été consacré en grande pompe à l'eau bénite, au goupillon, au sac à main qui fume et à la prière soutenue le 17 septembre 1764. Au tout début (en 1759), l'église de la Ste croix était en bois et abritait la croix (aussi en bois) que le plus jeune des 7 frères érigea selon la légende. Le 21 septembre 1779, l'empereur Joseph II fit une halte au village de "Jiřetín pod Jedlovou", serra quelques mains et souhaita bien du bonheur et de la prospérité aux péquenauds du cru. Mais c'est à croire qu'il ne fut point entendu, parce que seulement 3 mois plus tard, dans la nuit du 3 au 4 décembre (1779) arriva une effroyable tempête qui occasionna moult dégâts au village, mais surtout qui emporta l'église en bois de la Ste croix. Gottfried ne se dégonfla pas, et en 1783, il mit en chantier la construction d'un nouvel édifice, mais en brique cette fois-ci (cf. les 3 petits cochons). Et paf, tiens, autre catastrophe. Tandis que les murs tenaient debout et qu'on en était arrivé au toit, tombèrent comme un couperet les reformes du Joseph (second) qui arrêtèrent définitivement le chantier.
Tout fut désacralisé, mis en vente en 1787, et cette même année, le curé Gottfried décéda. D'aucuns soupçonnent que les réformes de Zeppy ne furent pas étrangères à ce trépas. Allez savoir... Arrive alors encore une légende. Suite à la vente, le domaine aurait été acheté par un certain notaire du nom de "Anton Ulbricht" dans l'idée de tout démolir (ça ne donne pas de sens!?) et construire une piste de ski. Mais avant qu'il ne put accomplir son plan, il fut victime d'un tragique accident (attention, tous les accidents ne sont pas tragiques, mais celui-là si) et décéda (tragique). Les autochtones y virent alors une évidente manifestation divine, aussi ils se cotisèrent, rachetèrent le domaine aux héritiers puis l'offrir à l'administration du village en 1791 afin qu'il en termine la construction (heureux le maire qu'il était). En septembre 1796, la nouvelle église de l'érection de la Ste croix fut consacrée (cf. la date sur l'arche intérieure). L'agencement de son dedans date globalement de cette époque, vers début 1800. Vous pouvez y voir une croûte du Christ (oeuvre de "Felix Jahn" du patelin voisin "Horní Podluží"), une chaire (oeuvre d'un certain "Leopold Elstner", tisserand de métier!?) posée là en 1893-1894, une statuette de St Laurent (auteur inconnu) et une peinture de la stigmatisation de St François (d'Assise et d'auteur inconnu aussi portant la date de 1802).
Puis datant d'encore la chapelle en bois d'avant la tempête, vous pouvez y voir la croix en bois d'origine, celle du jeune frère par qui tout ce foin arriva, et encore un vieux tableau de la vierge Marie qui, selon les locaux, fut emporté lors de la tempête de 1779 jusqu'à "Bílý Potok", à 70 km à l'Est de là. En 1881 l'on posa la première pierre de la tour de l'église, cinq après l'on accrocha les cloches qui vont bien et depuis, l'église présente la silhouette que vous voyez aujourd'hui. Signalons qu'à l'entrée de notre église l'on peut apercevoir la date 1900 dans le vilain carrelage au sol qui rappelle une banale cantine scolaire. Ce serait la vraie date de l'inauguration de la tour de l'église. Ah ouais? Il y eut une restauration du dedans en 1903. En 1910 l'on posa les jolies fenêtres colorées (avant elles étaient en noir et blanc), et en 1929 l'on refit une autre réfection après que la foudre se soit appuyée trop fort sur l'édifice. En 1969 le domaine passa sous l'appellation "patrimoine culturel" et depuis 1991, l'on remet en état doucettement tous les éléments qui composent cet ensemble coquet. Encore en 2008, l'on pouvait voir sur la ligne de départ de la course de côte, au bas du foutu raidillon pentu, une bétonneuse, un tas de gravier et quelques pelles rappelant que la restauration "must go on".

Bon, mais en dehors de l'église, y a encore 2 trucs rigolos. Il s'agit de la gloriette datée de 1869 contenant une statue grandeur nature de l'immaculée Ste vierge Marie mère de monsieur Jésus Christ et pleine de grâce. On l'attribue à "Jakob Groh" de "Rumburk" (1855 Rumburk - 1917 Vienne) et aurait été sculptée en 1860, soit à l'âge de 5 ans. Chapeau bas monseigneur. D'autres sources parlent de 1869, soit à 14 ans qu'il l'aurait sculptée, bien aussi non? A moins qu'on ne se parle de "Jakub Groh" de "Rumburk" (1815 - 1881) et qui était musicien organiste, auquel cas chapeau bas monseigneur aussi. Maintenant, hein, avec la Ste vierge, les miracles se bousculent, donc après tout... Notez l'inscription à l'intérieur de la demi-lune: "Tota pulchra es, amica mea", qui continue par "Et macula (originalis) non est in te" (tu es toute belle, mon amie. Et nulle tache n’est en toi), Canticum Canticorum Salomonis 4:7. La version originale (enfin celle retenue par le clergé) serait "Tota pulchra es, Maria...", blancheur immaculée... sainteté...
et autres conneries ecclésiastiques sans grand intérêt. Or le cantique des cantiques recèle ceci de fantastique, c'est qu'il n'existe pas une, mais de multiples versions, en particulier les plus anciennes, les plus poétiques, voire totalement érotiques. Et justement, tiens, notre "Tota pulchra es...": [...] "duo ubera tua sicut duo hinuli capreae gemelli qui pascuntur in liliis." Tes deux seins sont comme deux chevreuils jumeaux qui paissent (du verbe paître) dans le lys. Encore que "liliis" fait référence aux plantes du genre "lilium", liliacées, donc le lys, le muguet, la jacinthe... mais aussi l'oignon et l'ail. Et donc selon votre humeur poétique, vous pouvez interpréter au choix... genre "tes deux grosses loches sont comme deux vieux boucs pédés qui bouffent de l'ail" si vous traduisez ce poème à votre belle-mère, par exemple. Et ça continue avec "quam pulchrae sunt mammae tuae soror mea sponsa pulchriora ubera tua vino et odor unguentorum tuorum super omnia aromata."
Quelle splendeur que tes seins ma soeur, ma fiancée, plus beau que le vin sont tes seins, et la fragrance de ton parfum, supérieure à toute épice. Et encore: "favus distillans labia tua sponsa mel et lac sub lingua tua et odor vestimentorum tuorum sicut odor turis." De tes lèvres ma fiancée suinte le miel, sous ta langue ruisselle du miel et du lait, le parfum de tes habits... bon et puis hein, attends, on s'éloigne du sujet. Ceci-dit c'est quand même dingue la Vulgate vue sous cet angle non?

Dans le fond près du bois, derrière l'église et la gloriette, il y a un autre truc rigolo: la chaplette du St sépulcre de 1759. Bon, y a rien à voir sinon un Jésus sculpté mort. Par contre il semblerait que ce soit creux dedans, genre qu'on pourrait y aller, qu'il y aurait quelque chose de plus que ce que l'on voit de l'extérieur, mais comme c'était fermé de partout, ben je ne sais toujours pas ce qu'il y a dedans.

Mode d'emploi de la montagne de la croix. Bon, ben garez la voiture au plus près.
Ensuite approchez-vous des escaliers entourés par 6 colonnes posés là (colonnes et escaliers) en 1847 afin que les aveugles puissent tâter de leurs cannes l'entrée du labyrinthe. Ensuite il ne vous reste plus qu'à grimper, grimper... soit anarchiquement dans l'herbe, soit le long des escaliers que l'on avait posés là en 1845 (parfois 1842), au niveau de chaque chapelle afin que les téméraires en fauteuil roulant puissent se reposer sur une surface plane. L'une des premières choses que vous apercevrez seront 3 statues en grandeur nature de 3 disciples de Jésus: Pierre, Jacques (le majeur, pas l'auriculaire) et Jean, les 3 dormant... enfin couchés, genre endormis... de 1764. Ah oui, attends, faut faire une parenthèse importante avant de continuer... On appelle ce bout de terrain qui grimpe pentu à donf jusqu'en haut "Getsemanská zahrada", "Gethsémani" en Français. "Gethsémani" était le jardin en dessous du mont des oliviers où monsieur Christ et ses potes avaient l'habitude de faire des barbecues et philosopher à la petite semaine pour refaire le monde après quelques verres de bières: St Matthieu, 26.36 "tunc venit Iesus cum illis in villam quae dicitur Gethsemani et dixit discipulis suis sedete hic donec vadam illuc et orem."
Alors Jésus arrive avec eux en un domaine appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples: "Demeurez ici, tandis que je m’en vais au Super U pour chercher le charbon et les bières". Et de rajouter "Soyez sage, et j'vous paye une glace chacun... 2 boules.". Alors la scène continue, tiens, extrait, afin que vous compreniez bien pourquoi les statues sont ainsi:
37-Ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée pour l'aider avec le fourbi, il commença à éprouver de la tristesse et de l’angoisse. N.d.S.: Ben ouais, et s'il n'y avait pas assez de merguez et de roteuse pour tous?
38-Alors il leur dit : "Mon âme est triste jusqu’à la mort, restez ici, attendez-moi sur le parking, et trouvez un ouvre-bouteille et des alloufs pendant ce temps." N.d.S.: à ce moment ils avaient déjà bu l'apéro, et bien bu l'apéro. C'est important pour comprendre la suite...
39-Et s’étant un peu avancé vers la caissière du Super U, il tomba sur la face, priant et disant: "Mon Père, s’il est possible, que cette bouteille s’éloigne de moi! Cependant non pas comme je veux, mais comme vous (voulez)." N.d.S.: C'est assez obscur comme dialogue, sans parler de la confusion de la caissière avec son père, mais comme on ne sait pas exactement à combien de litres il en était déjà, Jésus, à ce moment...
40-Et il vient vers les disciples et il les trouve endormis, et il dit à Pierre: "Ainsi, vous n’avez pas eu la force de chercher un ouvre-bouteille et des alloufs?"
41-"Cherchez tas de faignants, afin que vous n’entriez point en gueule de bois. L’esprit est ardent, mais la chair est faible, surtout après quelques roteuses."
42-Il s’en alla une seconde fois et pria ainsi: "Mon Père, si cette bouteille ne peut passer sans que je la boive, que votre volonté soit faite!" N.d.S.: à ce moment-là, on peut raisonnablement imaginer qu'il était... bien parti, genre pas trop sobre.
43-Etant revenu, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis. N.d.S.: ils ont dû y aller à donf avec la bouteille pour s'endormir comme ça.
44-Il les laissa et, s’en allant de nouveau, il pria pour la troisième fois, redisant la même parole. N.d.S.: sûr que la caissière devait être contente, non seulement il était sacrément entamé et désobligeant, mais c'était quand même la troisième fois qu'il revenait à la charge alors qu'il est strictement interdit de vendre de l'alcool aux ivres publics (cf. ... et la répression de l'ivresse publique).
45-Alors il vient vers les disciples et leur dit: "Désormais dormez et reposez-vous, de toute façon on est à marée basse, le barboq est foutu et voici que l’heure est proche où le Fils de l’homme va être livré aux mains de la force publique." Stop, j'arrête là. Pour savoir comment ça se termine, lisez le roman. Vous le trouverez partout, c'est le plus publié et le plus traduit de par le monde, mieux qu'Harry Potter.
Sinon et toujours pour la petite histoire, les oliviers (arbres) du jardin de Gethsémani sont, selon certains experts, contemporains de Jésus. Il en reste 6 ou 7 (je crois) dans le jardin qui auraient plus de 2000 ans. Mieux, il semblerait même qu'il existe encore en Palestine (ou en Grèce, chais plus où) des oliviers qui auraient plus de 3000 ans. C'est énorme non? Enfin je vous dis ça parce que j'adore les olives, leur huile (j'en mets dans mes plats dès que possible) et leur bois (les objets en bois d'olivier sont splendides). Fin de parenthèse.

Donc grimpez toujours (y a que ça à faire de toute façon) et après les 3 apôtres, vous verrez Jésus à genoux devant la caissière du Super U tenant une chope de bonne bière houblonnée (cf. le calice d'amertume). Pis si vous regardez sur la gauche, genre presque à la même hauteur de monsieur Christ à genoux, il y a une autre statue du même gaillard, mais cette fois assis, accablé par l'échec du barbecue et par la mélancolie liée à l'alcool. La statue est plus récente que les précédentes puisqu'elle date de 1859 et s'intitule "Ecce Homo" (cf. St Jean, 19:5, "Et dicit eis (Ponce Pilate): Ecce homo." Genre "voici l'ivrogne" en français).
Ah oui, et parfois on attribue cette oeuvre à "Jakob Groh" (comme la vierge Marie), mais à nouveau sans certitude. Non loin de l'Ecce Homo, devrait se trouver un renfoncement, genre une petite cuvette où se trouvaient originellement la fontaine miraculeuse avant que les curés ne la déplacent tout en haut du monticule afin d'agacer les impotents au prétexte qu'un miracle ça se mérite (ouais, mais c'est pas garanti non plus, cf. plus loin). Et juste à côté de ce renfoncement se trouvait également la fameuse croix en bois du pauvre boug' avant que les curés ne la déplacent tout en haut du monticule afin... Grimpez encore, jusqu'en haut, et vous arrivez enfin au bout du calvaire, du votre de calvaire, devant l'église de la Ste croix. A proximité se trouve une fontaine de 1764 dont l'eau aurait la faculté de guérir les yeux, et selon la notice, même d'autres maladies sans pour autant en spécifier la liste (le syndrome de la biroute flasque?). Et tiens, et même que si vous visitez le musée de "Jiřetín", vous pourrez y voir les petites fioles dans lesquelles les bonnes-soeurs vendaient l'eau guérisseuse aux naïfs faignants de la grimpette encore pendant l'entre 2 guerres. Sinon selon d'autres sources d'information, la source d'eau miraculeuse qui guérissait de tout serait tarie aujourd'hui, et on ne saurait d'ailleurs même pas où qu'elle se trouvait avant, tellement elle aurait disparu.
Donc la fontaine près de l'église, c'est peut-être pas la bonne, enfin celle qui guérit. Ensuite donc vous pourrez voir les précédemment mentionnées gloriette, puis chaplette, puis c'est tout. Après, il ne vous restera plus qu'à redescendre, en vous disant que vous avez vaincu la montagne de vos petits petons... sport... un peu... une fois par an.

Sinon encore pour les croyants (non pas que je suppute qu'il me reste des lecteurs croyants après tout le bien que je pense de la religion, mais bon...), le pape Grégoire XVI aurait, l'année même de sa mort, en 1846, octroyé à tous les pèlerins se rendant au mont de la croix un "absolutorius" (bref absolutoire) valable 5 fois pendant 1 année, et ce le jour de la naissance de la vierge, le jour de l'assomption, le jour de la fête de la Ste croix, le jour de la première dent de Jésus, et le jour de la Bar-mitsvah du St esprit, à la condition que l'intéressé (pèlerin) récite un "pater noster" devant chacune des chapelles, et 3 "ave maria" en l'église de la Ste croix. Aussi malgré que la DLUO soit dépassée, ça ne coûte rien d'essayer, si vous y croyez, donc ben voilà, des fois que ça vous serve. Alors inutile de vous y déplacer exprès, à la montagne de la Ste croix. Par contre si vous passez dans le coin, arrêtez-vous-y, ce sera une bonne occasion de promenade et de contemplation de beau baroque bien kitch. GPS: 50°52'21.1"N, 14°34'18.241"E

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